En cas d’impossibilité d’obtenir un accord entre les deux conjoints en instance de séparation, c’est au juge de trancher et d’accorder, ou non, le port du même nom de famille. Le tout sous conditions.
Contenu ajouté à votre liste de lecture
Contenu supprimé de votre liste de lecture
Pour ajouter ce contenu à vos favoris vous devez être connecté(e)
Pour ajouter ce contenu à vos favoris vous devez être abonné(e)
Oui, vous pouvez retoquer sa demande de conserver votre nom de famille. À la suite du divorce, les ex-époux perdent l’usage du nom de leur conjoint, c’est la règle générale. Toutefois, l’ex-conjoint peut exprimer le souhait de le conserver et c’est à celui dont le nom est utilisé de donner son accord ou… pas. L’époux qui se heurte au refus de son ex-conjoint peut soumettre sa demande au juge.
Attention, l’époux demandeur doit justifier d’un intérêt particulier. La jurisprudence en la matière accueille souvent favorablement les demandes quand elles sont justifiées par un désir d’intégration sociale, le maintien d’une réputation professionnelle ou encore par souci de préserver l’équilibre psychologique des enfants. Les juges sont vigilants sur ce point et apprécient au cas par cas. Preuve en est cette affaire où une femme demandait à conserver l’usage du nom de son ex- mari en raison de la durée de leur mariage, de leurs enfants mineurs et de son activité professionnelle sous ce nom.
La Cour de cassation a confirmé la décision de la cour d’appel qui lui avait refusé ce droit : la dame « ne démontrait pas le bénéfice s’attachant, pour elle-même ou pour les enfants, au port du nom marital et n’établissait pas que l’exercice de sa profession serait affecté par sa perte ». En l’occurrence, le couple avait été marié durant vingt-deux ans et l’ex-épouse était secrétaire (Cour de cassation, 1re chambre civile, 20 avril 2017 n° 16-13036).
Même accordée, l’autorisation du juge peut être limitée à une certaine durée ou à l’activité professionnelle. Dans une affaire, une femme avait été autorisée à utiliser le nom de son conjoint jusqu’à la majorité du dernier enfant. Passé cette date, elle avait continué à utiliser ce nom pendant neuf ans encore. Son ex-conjoint l’avait enjoint de stopper cet usage et avait obtenu gain de cause en justice. Pour les juges, l’ex-épouse savait son droit temporaire et elle ne pouvait valablement invoquer l’évolution de sa situation professionnelle sous ce nom comme fait nouveau (Cour de cassation, 1re chambre civile, 26 juin 2019 n° 18-19320).
La possibilité de conserver l’usage du nom de son conjoint est ouverte à la fois aux ex-épouses et aux ex-époux, égalité des sexes oblige.
POUR ALLER PLUS LOIN
Vos grands projets pas à pas
Tous les conseils de la rédaction pour économiser
Besoin d’un conseil personnalisé ? Nos experts vous répondent
Simulateurs, contrats personnalisables, lettres-types…
En version numérique, tous les mois, où que vous soyez
Pas encore abonné(e) ? Je m’abonne à Merci Pour l’Info (À partir de 2,99€/mois sans engagement)
Les informations vous concernant sont destinées à l’envoi des newsletters afin de vous fournir ses services, des informations personnalisées et des conseils pratiques. Elles sont conservées pendant une durée de trois ans à compter du dernier contact. Ces informations pourront faire l’objet d’une prise de décision automatisée visant à évaluer vos préférences ou centres d’intérêts personnels. Conformément à la loi française « Informatique et Libertés » n°78-17 du 6 janvier 1978 modifiée et au Règlement Européen 2016/679, vous pouvez demander à accéder aux informations qui vous concernent, pour les faire rectifier, modifier, ou supprimer, pour vous opposer à leur traitement par mail à [email protected] ou par courrier à l’adresse suivante : Uni-médias, à l’attention du DPO, 22 rue Letellier – 75015 – Paris, ou pour demander leur portabilité, en écrivant par courrier à l’adresse suivante : Uni-médias, à l’attention du DPO, 22 rue Letellier – 75015 – Paris ou par mail à [email protected]. Vous pouvez également définir les conditions d’utilisation, de conservation et de communication de vos données à caractère personnel en cas de décès. Pour toute demande relative à vos données personnelles, vous pouvez contacter le délégué à la protection des données à l’adresse mail suivante : [email protected], ou introduire une réclamation auprès de la Commission Nationale Informatique et Libertés.