Combien coûte un divorce en 2023 : frais et honoraires – ToutSurMesFinances

Le cabinet
BELLOTTI-CAUNEILLE

Divorcer a un coût. Émoluments de notaires, honoraires d’avocats ou encore fiscalité, la liquidation du régime matrimonial entraîne de nombreux frais qu’il est important d’anticiper. Les explications.
Lors d’un divorce, même par consentement mutuel, il est obligatoire d’être représenté par un avocat. En fonction du dossier, de sa complexité et de sa durée, les coûts varient.
Les honoraires des avocats sont libres. Ils dépendent de la nature de l’affaire, de la réputation du cabinet de l’avocat. Certains professionnels, pour calculer les frais, peuvent aussi prendre en compte la situation financière du client. Pour une même affaire, le prix pourra ne pas être le même entre une personne gagnant le Smic et une autre touchant cinq fois plus.
Ensuite, pour facturer le client il existe deux possibilités :
« Dans certaines situations, il est possible de proposer un forfait et ensuite de facturer à l’heure si le dossier est plus complexe ou plus long que prévu », précise Juliette Daudé, avocate au Barreau de Paris.
Il existe quatre catégories de divorce :
« Pour un divorce par consentement mutuel, la procédure coûte en moyenne entre 1.200 et 1.500 euros. Le prix a augmenté depuis le 1er janvier 2017 car désormais chaque époux doit obligatoirement avoir son propre avocat alors qu’auparavant ils pouvaient choisir le même », souligne Juliette Daudé. Pour les autres procédures où il y a des contentieux, à Paris, il faut compter environ 4.000 euros.
Sur son site Internet, Emmanuel Beucher, avocat au Barreau de Senlis détaille le coût en fonction du type de divorce et des situations à régler.
Voici l’exemple pour un divorce par consentement mutuel :
 
BON À SAVOIR : les ménages percevant de faibles revenus peuvent bénéficier de l’aide juridictionnelle. Elle prend en charge 25%, 55% ou 100% des frais de justice.
En plus des honoraires d’avocats, les ex-conjoints, en cas de procès, doivent régler des frais annexes, appelés dépens. Il s’agit des frais liés à la procédure. Les principaux sont :
Il est nécessaire de régler ce que l’on appelle communément des frais de notaire. Ils sont composés :
Ce montant varie en fonction de la nature du divorce mais aussi de la valeur des biens en jeu.
« Si vous envisagez de divorcer, même si c’est à l’amiable, il est conseillé de prendre un rendez-vous avec votre notaire le plus tôt possible, préconise Nathalie Couzigou-Suhas, notaire à Paris. Il fera alors avec vous de l’archéologie patrimoniale pour vérifier que le partage se fait en équilibre. » En prenant le temps d’analyser l’ensemble du patrimoine, cela permet de faire des économies car, par la suite, le risque de contentieux post-divorce est limité.
Dans le cadre de la nouvelle procédure de divorce par consentement mutuel, le coût de l’intervention du notaire est de 42 euros hors taxe, ce qui représente 50,40 euros TTC. En l’absence de précision de la convention, les frais du divorce sont partagés par moitié. La convention ne peut pas mettre à la charge de la partie qui bénéficie de l’aide juridictionnelle plus de la moitié des frais du divorce.
Des frais peuvent venir s’ajouter si la convention comprend notamment :
Par exemple, en cas de possession de biens immobiliers, les émoluments du notaire sont calculés à partir d’un pourcentage sur la valeur brute des biens à partager, auxquels est ajouté la TVA.
 
Si le couple en procédure de divorce ne souhaite pas vendre immédiatement les biens immobiliers qu’il a en sa possession, il peut mettre en place une convention d’indivision. Ce document officiel définit de manière précise la répartition des dépenses liées à ces biens. Il indique, par exemple, qui paye les charges, qui perçoit les loyers si un locataire est en place ou encore comment se répartit le règlement de la taxe foncière.
Le montant de l’établissement de cette convention d’indivision dépend de la valeur des biens :
 
Reprenons l’exemple d’un couple en instance de divorce possédant un appartement estimé à 150.000 euros. S’ils ne veulent pas le vendre mais mettre en place une convention d’indivision, les émoluments du notaire s’élèveront alors à 798 euros.
La question de la pension alimentaire est gérée par l’avocat. Les notaires peuvent intervenir dans le cadre de la mise en place de la prestation compensatoire qui peut être versée par l’un des ex-époux à l’autre afin de compenser la perte de niveau de vie suite au divorce. « Dans cette situation, le notaire peut avoir deux fonctions différentes, précise Barbara Thomas-David, notaire à Paris. Celle d’expert auprès du juge, ce qui signifie qu’il lui rend un rapport proposant un montant pour cette prestation qu’il aura fixé en fonction de différents critères comme le patrimoine des époux ou leurs droits à la retraite. Au final, c’est le juge qui tranchera sur la somme ».
Lorsque le notaire a ce rôle d’expert, il est rémunéré pour le temps passé à déterminer cette prestation compensatoire. Chacun des époux devra alors payer la moitié de la somme, sauf si l’avocat d’une des parties demande la prise en charge intégrale par l’autre partie compte tenu des ressources de chacun. Si les conjoints sont déjà d’accord sur le montant de la prestation compensatoire, le notaire pourra se charger de la répartition directement. « Dans ce cas, le montant de la prestation compensatoire est intégré dans l’acte de partage et le calcul se base sur le même barème », détaille la notaire.
Un couple est marié sous le régime de la communauté de biens et a acheté ensemble un bien dont la valeur aujourd’hui est de 200.000 euros, deux voitures pour un montant de 20.000 euros et dispose d’une épargne à hauteur de 15.000 euros. Le patrimoine total s’élève donc à 235.000 euros. Il devra alors s’acquitter de :
Au final, la convention de partage pour acte le divorce coûtera environ 6.546 euros au couple en 2023.
En plus des honoraires de l’avocat et des émoluments du notaire, pour calculer le coût du divorce, il est nécessaire de prendre en compte la fiscalité. « Votre notaire vous calculera les frais et les impôts que vous aurez à payer lors de votre procédure de divorce », souligne Nathalie Couzigou-Suhas.
Le couple en procédure de divorce devra s’acquitter d’un droit d’enregistrement auprès du Trésor Public représentant 2,5% de la masse nette à partager. Cette obligation est fixée par l’article 786 du Code général des impôts. S’il y a de nombreux biens immobiliers, ce montant peut vite grimper. Cette somme sera à verser au notaire qui se chargera, par la suite, de la restituer à l’État.
Pour éviter d’avoir à régler cette note fiscale, il est possible d’effectuer ce que l’on appelle le « partage verbal ». Pour procéder ainsi, le couple doit vendre ses biens immobiliers avant de signer la convention de divorce. Conséquence : les biens n’apparaîtront pas dans ladite convention. Même si les pouvoirs publics ont reconnu en 2013 que cette pratique était légale, elle est à manier avec beaucoup de précautions car en cas de contrôle fiscal et d’analyse de la convention de divorce, le fisc peut relever la volonté de dissimulation du partage des biens et procéder à un redressement fiscal. L’administration pourra alors appliquer des majorations au droit d’enregistrement et éventuellement ajouter des intérêts de retard.
Lors du partage de biens immobiliers, il est également nécessaire de régler le salaire du conservateur des hypothèques en charge de la publicité foncière. Son montant est égal à 0,1% de la valeur de l’ensemble des biens immobiliers à partager.
Après le divorce, si les ex-conjoints envisagent de vendre un bien immobilier, ils peuvent être exonérés sur les plus-values même si l’un des deux époux a déjà quitté le logement. Pour en bénéficier, le logement doit avoir été la résidence principale du couple jusqu’à la séparation. Une réponse ministérielle délivrée le 26 mars 2013 est venue clarifier la situation lorsque l’un des deux époux occupe le logement jusqu’à la vente alors que l’autre est déjà parti.
Elle indique que « lorsque l’immeuble cédé ne constitue plus, à la date de la cession, la résidence principale du contribuable, que celui-ci puisse néanmoins bénéficier de l’exonération, dès lors que : d’une part, le logement a été occupé par son ex-conjoint jusqu’à sa mise en vente ; d’autre part, la cession intervient dans les délais normaux de vente. Il est précisé que le bénéfice de l’exonération n’est subordonné à aucun délai particulier entre la date de séparation ou de divorce et la date de mise en vente ». Ainsi, même si ce n’est plus la résidence principale de l’un des membres du couple, il sera exonéré de taxation sur les plus-values lors de la vente du bien.
Le mariage permet aux époux de faire une déclaration de revenus commune. Lorsque le divorce est prononcé, la déclaration de revenus doit alors être faite de manière séparée. L’année où est prononcé le divorce, chaque époux remplit sa propre déclaration de revenus et indique sa quote-part de ressources communes qui lui reviennent en fonction de la date de l’officialisation de la séparation.
À SAVOIR : le versement d’une prestation compensatoire ou d’une pension alimentaire peut permettre de bénéficier d’une réduction d’impôt.
Par ailleurs le quotient familial et les avantages fiscaux liés par exemple à la garde des enfants sont attribués au conjoint qui en a la garde principale à partir du moment où le divorce a été prononcé, même si c’est en cours d’année. Dans le cas d’une garde partagée, le quotient familial est divisé par deux, chacun bénéficiant de 0,25 part supplémentaire pour chacun des deux premiers enfants et de 0,5 part pour les enfants suivants.
Nos offres sélectionnées pour vous :

source

Nous vous proposons de l'information

Ne jamais vous engager dans une procédure judiciaire longue et coûteuse qui va vous coûter argent et stress si cela n’a pas d’intérêt.

Articles récents

Suivez-nous

Pour prendre rendez-vous

La page est mise en ligne à des fins d’information du public et dans l’intérêt des clients. Elle est régulièrement mise à jour, dans la mesure du possible. En raison de l’évolution permanente de la législation en vigueur, nous ne pouvons toutefois pas garantir son application actuelle. Nous vous invitons à nous interroger pour toute question ou problème concernant le thème évoqué au 04 68 90 77 77 . En aucun cas SCP BELLOTTI-CAUNEILLE ne pourra être tenu responsable de l’inexactitude et de l’obsolescence des articles du site. xtremwebsite avocat droit routier